Le webdesign, c’est un monde en perpétuel mouvement dans lesquel se mêlent tendances tantôt modernes, rétro, authentiques, rebelles ou encore brutales. Ces tendances reflètent notre société bien plus que l’on ne pense, des courants idéologiques à la conception de pointe en matière de graphisme. En tant que fans incontestés du design web, nous avons exploré les 10 tendances de l’année 2023 qui sont pour nous tout simplement immanquables.
Des polices survoltées, surdimensionnées et qui semblent manger la majeure partie de votre écran, voilà une tendance qui semble s’installer dans le temps. Ces caractères taille XXL habillent les titres, sous-titres, voire même des paragraphes, et deviennent un élément central de la conception webdesign. Cette manière audacieuse de présenter du texte ne date pas tout à fait d’hier, mais elle est plus que jamais dans l’ère du temps ! Nous-mêmes avons fait le pari de jouer avec cette tendance sur notre page d’accueil.
Mais alors, pourquoi proposer des typographies aussi gigantesques à ses utilisateurs ? Après tout, ils ne doivent pas tous.tes être si myopes, non ?
Le concept est assez simple : plus le texte est grand, plus on le voit. C’est même d’ailleurs la première chose qui interpelle l’utilisateur lorsqu’il arrive sur le site. Ces gros titres et slogans deviennent impossibles à ignorer, tandis qu’un texte plus petit peut aisément être survolé. Pour mettre en avant un message clé ou guider les visiteurs vers un appel à l’action, ou CTA, c’est très efficace !
Parfois, les choses évidentes deviennent les plus simples. Dans un univers digital saturé d’information, un court texte prenant la moitié de votre écran aura plus d’effet qu’un paragraphe caché dans un coin. Un design épuré accompagné d’une typographie surdimensionnée offre un message clair, direct et sans distraction.
Vous ne le savez peut-être pas, mais les polices d’écriture, comme tout élément de design, sont liées à l’émotion. Une police douce, lascive, ou au contraire brute et incisive n’aura pas le même effet sur vos visiteurs. Multipliez sa taille par 10 et vous avez un résultat encore plus impactant.
L’inclusivité et la diversité sont des valeurs qui, selon nous, sont centrales au sein de tous types de représentation dans notre société. Le web ne fait pas exception, et pour qu’il puisse s’adresser à tout le monde sans exception, l’inclusivité et la diversité doivent prendre part au processus de design.
Le webdesign de l’année 2023 prône un désir de représenter tous les humains sans exception, en promouvant des valeurs telles que la mixité sociale, l’égalité des genres, les droits LGBT ou encore la représentation des personnes valides comme non-valides.
Certaines marques prennent le pari de s’acquitter de l’habituel clivage homme/femme pour laisser place à une neutralité de genre qui s’adapte ainsi à tous.tes. L’usage du langage inclusif, celui de pronoms neutres ou encore la suppression des catégories homme/femme sur certains sites sites e-commerce en sont des exemples.
Si l’accessibilité est souvent citée comme critère de base d’ergonomie pour un site internet, elle n’est pas toujours respectée. Un webdesign inclusif pousse l’accessibilité encore plus loin en s’assurant que le site est utilisable et agréable à parcourir pour tous types d’utilisateurs.
A travers toutes les représentations graphiques d’humains, qu’il s’agisse de photos stock ou d’illustrations, un webdesign inclusif prendra garde à représenter tout le monde. Chaque visiteur doit pouvoir se sentir accueilli et valorisé.
Si vous n’êtes encore jamais tombés sur un site web dont le design vous emmène parcourir un monde en 3D, vous avez loupé une expérience incroyable. Certains sites vous font partir à l’aventure et à la découverte d’un monde tridimensionnel dans lequel vous allez pouvoir naviguer et interagir dans le plus beau des émerveillements.
Pour réaliser ces mondes 3D qui parviennent à tenir et à être aussi fluides que possible sur un site web, les développeurs doivent mettre en œuvre leurs compétences techniques et utiliser les dernières technologies, souvent inspirées de la réalité virtuelle ou augmentée, pour offrir la meilleure expérience possible aux visiteurs.
Ces balades le long de mondes 3D offrent un visuel et une immersion qui sont rarement possible dans des sites web dits classiques, qui souvent n’offrent que quelques animations limitées. Le mouvement, les décors, les sons, la musique et les éléments sont travaillés jusque dans les moindres détails de la conception.
Très en vogue mais surtout très récents, le grassmorphism et l’iridescence se retrouvent tout simplement partout lorsque l’on recherche des idées de webdesign moderne. Ces techniques de design jouent avec les lumières, les effets et les couleurs mais aussi sur la profondeur. Ils apparaissent comme futuristes, avant-gardistes et possèdent une dimension parfois très poétique.
Le glassmorphism se caractérise par l’utilisation de fonds translucides, qui ressemblent un peu à du verre dépoli, qui viennent jouer avec les couleurs vives, les flous et les superpositions. Un effet de profondeur se créé ainsi sur les éléments de design du site web.
L’effet d’iridescence provient à l’origine d’un effet d’optique dans laquelle la couleur d’un objet change selon l’angle de la lumière qui l’atteint. On retrouve l’iridescence sur les bulles de savon, les ailles de papillons ou encore certains coquillages. Dans le web design, l’iridescence donne l’impression de scintiller, et provoque une émotion d’émerveillement.
Les effets de défilement dits « parallaxes » ne datent en vérité pas d’hier, mais continuent d’être une valeur sûre en termes de conception webdesign. Ils désignent une technique dans laquelle l’arrière-plan d’une page web se déplace à une vitesse différente des éléments superposés lors du scroll, ou défilement, de la page. C’est un élément qui vient ainsi améliorer l’expérience utilisateur lors de la navigation sur la page.
En jouant sur les superpositions et la différence de vitesse de mouvement des éléments, l’effet parallaxe crée un sentiment de profondeur en rappelant un peu le concept de 3D sans pour autant en être.
Comparé à un défilement classique, l’effet parallaxe donne une véritable impression d’animation et de mouvement. C’est un effet qui n’est, en plus, pas nécessairement difficile à mettre en place et décidemment moins lourde qu’une animation !
Si le dark mode est de plus en plus utilisé dans le webdesign, c’est tout simplement parce que la demande utilisateur n’a de cesse de grandir. Le dark mode propose ainsi un design sur fond noir ou très foncé, avec des textes blancs ou très clairs. Le concept apparaît comme simple, mais en vérité, il se doit d’être travaillé différemment qu’un mode clair classique, au risque de ne pas offrir l’expérience design que l’on aurait souhaité.
Le noir est souvent perçu comme plus moderne, plus sobre mais aussi plus élégant et raffiné que le blanc. La majorité des sites web étant encore sur fond clair, un fond sombre offre encore, même s’il devient petit à petit la norme, un sentiment de nouveauté et de modernité.
Impossible de travailler les couleurs de la même manière que sur un fond clair : les couleurs doivent trancher, ressortir correctement sur l’abysse profonde du site. Ce qui permet de jouer avec des tons et des jeux de lumière qui n’auraient jamais pu être poussées à leur juste potentiel autrement.
Petits nouveaux de notre époque, arrivés à peu près en même temps que la tendance glassmorphisme et la tendance iridescente, les dégradés avec du grain commencent peu à peu à s’imposer comme trend design avant-gardiste. Cette technique, pour faire simple, associe les dégradés de couleurs, que l’on connaît déjà tous.tes très bien, au grain, aussi appelé bruit, cette texture que jusqu’à présent on faisait tout pour faire disparaître.
Les dégradés de plusieurs couleurs, de deux à trois maximum en principe, ont tendance à nous apaiser, contrairement aux couleurs uniques qui sont plus affranchies et incisives. Un mouvement lent se créé entre deux teintes, qui fusionnent dans la douceur et se mêlent pour venir former une sorte de flou chromatique.
Le grain, c’est la texture qui rappelle les écrans de télévision, les pochettes d’albums et les photographies analogiques d’il y a quelques décennies. C’est une connexion instantanée, bien que parfois inconsciente, vers notre jeunesse ou vers des époques passées qui ne reviendront jamais.
On a peut-être l’impression qu’il n’y en a que pour les années 90 ces derniers temps, et pourtant en webdesign ce sont les 70s qui reviennent à la mode. La tendance hippie, nostalgique, affranchie et libre, parfois même un peu psychédélique, séduit celles et ceux qui parfois n’ont pas connu cette décennie.
Le naturel est central à la tendance seventies : des couleurs chaudes, terreuses et naturelles telles que le marron, l’ocre, le vert et l’orange se mêlent à des imprimés fleuris et organiques.
Le charme nostalgique des époques révolues séduit énormément, et les années 70 possèdent d’autant plus une certaine authenticité que l’on retrouve difficilement de nos jours. Le retour à un esthétique vintage refuse la digitalisation stérile de notre monde au profit d’un univers chaleureux ou l’authenticité et la connexion humaine sont privilégiées.
Le mouvement hippie, bien plus que des fleurs et des trips psychédéliques, c’était avant tout un symbole fort de contre-culture et de rébellion. Face à la méfiance inspirée par les grandes entreprises et les institutions, l’esthétique hippie y oppose des notions de liberté et d’indépendance.
Les animations 3D sont souvent réservées à des designs hautement immersifs ou à la technologie de pointe de certains secteurs. On la retrouve aussi dans la présentation de produits sur certains sites e-commerce, pour donner à l’utilisateur une expérience précise qui va lui permettre de passer à l’achat avec plus de confiance envers l’entreprise.
Mais la conception et l’usage d’animations 3D n’est pas nécessairement forcé de servir un but plus poussé que celui du design. De plus en plus de sites web créent des éléments de design qu’ils vont ensuite venir animer grâce à la 3D, afin de rendre leur site plus moderne et plus créatif lors de la navigation.
Le brutalisme se fait sa propre place au sein des tendance design de nos jours grâce à son avant-gardisme et son excentricité, particulièrement au sein des générations les plus jeunes. Il a tendance à choquer, parfois même à apparaître comme déplaisant ou aux antipodes du design web, et c’est absolument ce que le brutalisme cherche à faire.
Inspiré du mouvement brutalisme dans l’architecture, alors caractérisé par des formes épurées, une fonctionnalité évidente et des matériaux bruts, le brutalisme dans le web reprend un peu les mêmes notions.
La base du brutalisme, c’est d’offrir à l’utilisateur ce qu’il est venu chercher, sans fioritures et sans détour. Pas d’éléments de design pour le distraire de sa navigation, pas d’animations pour lui faire perdre son temps : un contenu brut, offert de manière rude.
En s’affranchissant des codes du design auxquels sont habitués les utilisateurs, le brutalisme est très audacieux car il sait qu’il va diviser et que les visiteurs peuvent tout simplement détester. Parfois, le brutalisme devient effronté lorsqu’il dépasse les limites de la lisibilité et lorsqu’il utilise des images volontairement de mauvaise qualité.
Il y a une certaine authenticité dans la volonté du brutalisme de s’affranchir du beau pour proposer du vrai. Le beau, l’esthétique, les couleurs et les mouvements vont nous faire ressentir des émotions, vous nous distraire et, selon le brutalisme, nous mentir et nous manipuler. Le brutalisme, c’est être brutalement honnête, c’est nous faire réfléchir sur nos attentes et ce qu’elles peuvent potentiellement nous dire de nous-mêmes.